Une recherche étrange

La bibliothèque nationnale...l'un des seuls endroits de Paris dont aucune autorité ne gardait l'entrée. Si bien que même la nuit tombée, seul un cadenas retenait les curieux d'entrer dans l'immense édifice.
La place devant le batiment était déserte. La nuit était tombée depuis maintenant prés de cinq heures et plus aucun badeau n'osait s'atarder dans les ruelles de la capitale endormie. Une silhouette encapuchonée risqua un regard depuis une ruelle. Même la pleine lune ne suffisa pas à dévoiler son visage. Plus ombre que véritable corps, la silhouette était grande, mince, portait des vétements très amples et se déplaçait avec une posture qui donnait l'illusion d'une ombre glissant sur le sol dallé.
Ne voyant personne, l'ombre s'approcha de l'édifice et leva brusquement une main vers le cadena qui se brisa. Ce gant était de métal et ne conservait le mystère sur cet être si étrange. Il ne s'avança pas mais les portes s'ouvrirent d'elles même. L'ombre pénétra dans l'enceinte de la bibliothèque. Elle ne s'égara pas, se dirigeant avec un calme apparant et une sérénité dans ses actes. Comme si elle connaissait ce labyrinthe par coeur. Soudain elle s'arréta devant une étagère très ancienne et alluma un torche d'un regard de ses yeux...rouges.
Elle ou plutôt il, enleva son capuchon pour découvrir un visage d'une beauté incroyable et dont le sérieux laissant transparaitre une intelligence peu commune pour l'époque. L'homme prit le manuscrit qui semblait l'intéresser et en effleura la couverture de son gant. Les lettres furent enfin lisibles. Intactes après tout ces siècles:

Roland et la Légende de Durandal.

L'homme sourit de toutes ses dents. Un sourire charmeur et envouteur qui est propre aux ambitieux non loins de leur but. Il le feuilleta brièvement et allait partir quand son oeil remarqua une présence. Il attendit immobile que l'inconnu se manifeste. Pensant à quoi faire si cet individu s'avérait dangereux. Il tendit son bras vers sa ceinture quand l'intru passa dans la lumière...

Déambulant joyeusement dans les couloirs de la bibliothèque de Paris où il avait pu entrer en brisant une des fenêtres qui donnait sur la cour extérieure, Kiriku jetait de temps en temps un coup d'oeil sur les bouquins qui remplissaient les étagères mais il n'y avait rien d'intéressant pour le moment. Tous ces livres ne comportaient aucune illustration et n'avaient donc aucun intérêt pour lui. Aussi, il eut soudain une idée. Probablement que le directeur de la bibliothèque gardait des livres plus sympathiques dans son bureau! Se dirigeant en bondissant vers la fameuse pièce, Kiriku fracassa l'imposante porte en chêne d'un coup de poing et entra. Allumant une torche pour y voir plus clair, il se dirigea vers le plan de travail de directeur et ouvrit un à un les tiroirs du bureau avec curiosité et avidité jusqu'à ce qu'il ne tombe sur un drôle de bouquin. En effet, le titre de l'oeuvre ne lui évoquait rien de particulier...

"Ka...ma...su...tra?! Qu'est-ce que c'est que ce truc?"

Feuilletant le livre en fronçant les sourcils, Kiriku tomba sur de nombreuses images évocatrices d'un art le dépassant. A chaque page, il découvrait un homme et une femme dans de drôles de postures mais les explications en dessous étaient formulées dans une langue inconnue.
Finalement, perplexe, Kiriku referma le livre et le glissa dans une des poches de son habit.

"Mmmh... Les pays barbares ont d'étranges moyens de torture. Je garde ce livre, peut-être essayerais-je moi-même ces techniques un jour!"

Soudain, Kiriku tourna brusquement la tête derrière lui. Il venait de ressentir une présence... Il n'était plus seul dans la bibliothèque! Se forçant pour ne pas pouffer de rire, il quitta silencieusement le bureau du directeur et s'en alla dans la direction d'où il ressentait la présence de l'inconnu. Lorsqu'il atteignit enfin cette personne, celle-ci semblait aussi l'avoir remarqué car elle resta immobile, sur le qui-vive.
Avançant sans aucun hésitation vers lui, Kiriku bondit soudain en pleine lumière (la lune était pleine cette-nuit là) et afficha sa plus affreuse grimace en criant un énorme:

"BOUH!!! AHAHAHAH!! Qui t'es toi? Et pourquoi tu portes une robe?! Si tu cherches la torture du Kamasutra, c'est trop tard! Héhéhé!"

Une chose était certaine. Abaddon s'attendait à voir n'importe quel sorte humain arriver sauf ce style là. L'homme crut d'abord à une provocation ironique sur le kamasutra mais il réalisa en voyant son interlocuteur qu'il n'en était rien. Celui ci était simplement encore un adolescent qui n'avait pas gouté aux plaisirs charnels. Le garçon ne semblait nullement impressionné et même assez insouciant. Assez en tout cas pour se montrer aussi comique devant Abaddon. Celui ci sourit amicalement avant de répondre.

Je m'appelle Abaddon. Et je ne porte pas de robe. C'est une cape qui me permet de cacher ca.

L'homme envoya sa cape dans son dos, revelant une armure composée à moitié de cuir et de mailles d'acier et à moitié de plaques d'acier. Le tout était un chef d'oeuvre complétement en déhors de l'époque et du lieu. Aucun forgeron Française et particulièrement à Paris n'aurait pu réaliser telle armure.

Et ne t'en fais pas pour ces tortures. Je les connais toutes. Je les ais déjà toutes testées. Je te les conseille. Mais que fais tu ici si tard toi qui si jeune? Tu dois avoir des proches qui s'inquiètent pour toi!

L'attitude d'Abaddon avait changée du tout au tout. Passant de la passivité à l'amicalité. Son sourire n'avait pas perdut de son charme même après toutes les années dans l'ombre. L'homme espérait mettre en confiance l'enfant. Il pourrait peut être le renseigner...

Kiriku était content. Sa grimace avait semble-t-il réussi à faire sourire l'étranger qui, au premier abord, ne lui avait pas semblé très commode avec ses habits tout noirs et ses yeux rouges...
Apparemment redevenu calme, l'homme lui répondit au sujet de sa robe et lui montra ce qu'elle cachait. Kiriku découvrit alors une magnifique armure dont une grande surface était forgée dans l'acier. Cependant, voulant en être persuadé, il s'approcha et plaqua sa langue contre le métal froid...

"Oui... Cette armure est de très bonne facture. Un bien bel ouvrage pour... Es-tu riche?! Peux-tu me donner quelques pièces... d'or???"

Les yeux de Kiriku brillèrent d'un drôle d'éclat lorsqu'il prononça ses derniers mots. Il n'avait jamais tenu de pièces d'or dans ses mains de toute sa vie! Ni aucune autre nature de pièce d'ailleurs...
Néanmoins, sa question resta en suspens car l'étranger réagit ensuite sur le Kamasutra, un art qu'il semblait connaitre et qu'il conseillait grandement à Kiriku. Ce dernier approuva alors d'un grand signe de tête avant que Abaddon ne lui demande ce qu'il fabriquait dans la bibliothèque à cette heure si tardive, surtout que "ses proches" devaient maintenant s'inquiéter...
Baissant la tête, les traits soudain tirés et la mine sombre, Kiriku finit par exploser!

"Mes... proches?... MES PROCHES?! QUELS PROCHES?!!"

Furieux, il donna un violent coup de pied d'une force surhumaine dans une des grandes étagères de la bibliothèque qui s'effondra aussitôt malgré son poids et qui entraina les autres avec elle, comme un château de carte.
Après un long vacarme dû à ce geste, Kiriku se retourna lentement vers Abaddon et reprit, un peu plus calme maintenant...

"Je n'ai pas de proches."

[hrp]infiniment désolé du retard, j'ais les brevets blancs dans deux jours et vie sentimentale qui me prend beaucoup de temps ^^[/hrp]

Abaddon n'était plus si confiant. Si il avait sentit un bref sentiment d'affection pour ce si jeune garçon le complimentant sur un ouvrage aussi exeptionnel que son armure, il s'était ravisé une première lorsque celui ci lui avait demandé des pièces, étant assez économe quand au peu d'argent qu'il possédait.
Mais ce qui l'avait réelement surpris, ce fut la réaction du jeune homme sur le sujet de ses proches.
Rien que l'évocation de cette idée, la prononciation de ce mot semblaient suffisants à le faire entrer dans un état proche de l'hystérie. Le coup qu'il porta à l'étagère fut assez puissant pour entrainer les autres sur son passage ce qui montrait bien des capacités peu communes. Abaddon avait déjà vu pareil état d'esprit, les fameux Berserks vikings qui pouvaient subir blessure sur blessure sans jamais perdre leur envie de tuer et de sang. Il se tourna finalement vers le guerrier et parut s'être calmé. Abaddon songea qu'après un coup pareil dans une étagère de ce poid, il était étonnant que le garçon tienne sur ces jambes mais après tout...il ne semblait pas commun. Avec un air un peu blazé, Abaddon leva son bras en direction des nombreux débris qui risquaient de faire désordre. Il ressera le poing et tout les meubles retrouvèrent leurs places.

Chacun a le droit à ses secrets. Ce n'ais pas bien grave mais, un conseil, essaye de te contenir. Ca pourrait te jouer des tours. En tout cas désolé si je t'ais offensé.

Soudain, des bruits se firent entendre de l'extérieur et Abaddon devina facilement leurs origines. Après un tel vacarme, difficile pour les parisiens de dormir sur leurs deux oreilles. Pendant que la magie du guerrier achevait de tout remettre en place et état, il se tourna vers le jeune homme.

Bon, et si nous sortions? Le vacarme risque d'avoir réveillé beaucoup de monde et je n'ais pas envie de m'expliquer sur les raisons de ma venue ici.

[HRP/ No prob, moi aussi je suis en révisions ces temps ci.]

Lorsque Kiriku mit le désordre au sein de la bibliothèque, cela sembla intriguer Abaddon car il ne s'attendait surement pas à ce qu'un jeune garçon fluet comme Kiriku réussisse pareil exploit. L'étonnement passé, l'homme usa d'un étrange pouvoir qui eut pour effet de remettre la salle en état. Par la suite, il s'excusa d'avoir offensé Kiriku tout en faisant la morale au gamin, précisant qu'il valait mieux pour lui qu'il se contienne la prochaine fois.
Hochant la tête en guise d'excuse, Kiriku entendit soudain des bruit de pas provenant de dehors. Il se rendit alors compte de sa boulette.
Abaddon quant à lui proposait déjà de mettre les voiles.

"Oui, si tu veux. Ou alors, ils nous suffiraient simplement de tuer ceux qui arrivent?"

Comprenant néanmoins que l'homme drapé de noir ne semblait pas coutumier de ce genre de mœurs, Kiriku évita d'insister là dessus et se dirigea avec Abaddon sur ses talons vers la sortie, ou plutôt vers la fenêtre fracassée qui leur servirait de sortie de secours.
Une fois en dehors et hors de portée des badauds, Kiriku stoppa sa marche et se tourna vers Abaddon, se rendant compte que ce dernier ne lui avait pas encore dévoilé les raisons de sa venue dans la bibliothèque Parisienne par cette nuit.

"Au fait! Tu ne m'as pas dit ce que tu fabriquais au même endroit que moi ce soir! Un livre en particulier t'intéressait?"

Abaddon fut satisfait de sa décision. Ils avaient réussit à passer inaperçus ce qui n'était pas gagné. Le guerrier se sentait plus léger maintenant qu'il était allourdit du poid de ce fameux livre. Néanmoins, la première réaction du jeune honne fut de proposer la mort des arrivants et Abaddon n'avait refusé que par soucis d'être discret. Si son compagnon était capable de tels dégats sur du bois massif, il était curieux d'en tester les conséquences sur de la chair humaine. D'ailleurs la simple pensée de chair ranima une faim qui le prennait chaque nuit et qu'il pouvait difficilement ignorer. Mais il n'eut pas le temps de réfléchir au moyen de l'appaiser que le garçon s'arrétait pour lui demander ce que contenait ce livre. Le guerrier eut un sourire en coin puis sortit le libre de son manteau. L'ouvrage était dans un état remarquable mais semblait dans une langue très ancienne. Abaddon l'ouvrit et lut le titre à haut voix.

"Durandal, épée du sacrifice"

Il releva la tête vers le jeune homme. Il savait que ces trois simples mots ne devait pas avoir beaucoup de sens pour celui ci. Il relèva un peu sa cape pour dévoiler deux fourreaux. Une épée était à sa place et l'autre
fourreau...vide.

"Je désire cette épée qui est encastré dans un endroit qui m'était inconnu. C'est pour me renseigner que je suis venu dans cet endroit et j'ais trouvé ce que je voulais. Au fait, je ne connais même pas ton nom. Comment t'appelles tu?"

Kiriku avait été réellement curieux de connaitre quel livre se cachait sous les habits d'Abaddon et lorsque celui-ci sortit un ouvrage d'aspect ancien et en dévoila le titre à l'adolescent, ce dernier parut hypnotisé. En effet, si le livre contait l'histoire d'une fameuse épée, Kiriku avait hâte d'en savoir plus!
Quoi qu'il en soit, Abaddon semblait la chercher depuis fort longtemps et ne comptait apparemment pas abandonner avant de l'avoir eu en sa possession, en témoignait le fourreau vide prêt à accueillir l'épée.
Voulant à tout prix avoir plus d'informations sur la quête de l'homme en noir, Kiriku répondit néanmoins à sa question avant de poursuivre.

"Tu peux m'appeler Kiriku. C'est le nom qui m'a été jadis attribué à l'orphelinat. Quel est ton nom?"

Trépignant d'impatience et attendant que l'homme lui donne son nom, Kiriku ne put s'empêcher de rajouter la chose suivante:

"J'aimerais beaucoup t'accompagner pour retrouver l'épée! J'arrête pas de me demander à quoi peut bien ressembler cette Durandal!
Peut-être pourrions-nous gagner ton refuge afin d'étudier l'ouvrage et tenter de découvrir la clé manquante qui nous permettra ensuite de partir à la recherche de l'arme?!"

Kiriku...ce nom intrigua beaucoup Abaddon, son origine n'étant surement pas franc contrairement à ce que pouvait laisser penser l'apparence du jeune garçon. Ce qui surpris également le guerrier fut l'insistance avec laquelle Kiriku avait fixé son fourreau libre. Loin d'un tel étonnement, la plupart des personne remarquant ce détail croyait qu'il n'avait pas été fichut de garder son amre des voleurs...ce qui en soit n'était pas réelement faux. Enfin, le garçon exprima son désir de trouver la légendaire Durandal ce qu'Abaddon comprenait parfaitement.

Je pense que tu pourrais m'aider en effet. Bon, nous devons y aller. Le jour va se lever.

Convaincu par les pouvoirs de son compagnon mais également par ses traits de caractères, Le guerrier lui fit signe de le suivre. Il traversa plusieurs ruelles sales et mal famées sans avoir de problèmes, son apparence mystèrieuses suffisante pour dissuader les pires voleurs ou les plus ivres. Enfin, il s'arréta dans une impasse entre deux maisons, personne ne pouvait alors le voir. Il fit signe à Kiriku de patienter puis il ferma les yeux et ouvrit son recept. L'énergie coula en lui comme de l'eau et alors qu'il formait les runes dans son esprit, il murmura les clés d'ouverture. Quand il rouvrit les yeux, le portail était ouvert. Jamais il saurait comment Kiriku avait percut son sort. Certains mortels pouvait les voir, d'autres en étaient incapables mais celà dépendait surtout de leur propre recept. Il tendit alors sa main vers son jeune compagnon afin qu'il traverse le passage sans encombre.

Kiriku sauta littéralement de joie lorsque Abaddon accepta de l'emmener avec lui pour partir à la recherche de la Durandal. Au moins, cette quête contrasterait avec la pauvreté de son quotidien marqué de vagabondages en tous genres, de chasses à l'Homme pour se nourrir, etc...

Ainsi, le garçon suivit Abaddon qui voulut partir avant le lever du jour et qui l'entraina jusqu'à son repère.
En effet, ils arrivèrent jusqu'à une impasse après avoir traversés quelques quartiers mal famés et c'est là que l'homme en noir usa d'un pouvoir obscur afin d'ouvrir un portail scellé habituellement par magie et invisible aux yeux des humains.
Kiriku quant à lui ressentit l'énergie déployée par Abaddon même s'il ne comprenait pas les mécanismes de ce sort.
Impressionné, ce fut avec joie qu'il prit la main de l'étrange individu qui l'aida à traverser le portail.

"Coooool!"

Une fois cette étape passée, le garçon fut surpris de se retrouver dans une pièce très spacieuse, faiblement éclairée mais d'apparence confortable. De petites flammèches crépitaient joyeusement au milieu d'une cheminée en pierre et Kiriku ne put s'empêcher de faire le tour de la pièce en courant afin de ne laisser passer aucun détail. Lui qui avait eu l'habitude de vivre dans les rues, la demeure d'Abaddon ne pouvait que le remplir d'admiration.

"Ouah! Super ton repère Abaddon! Tu dois être une personne vachement importante sur Paris pour vivre dans un tel luxe?!"

Abaddon avait du utilisé toute sa volonté pour protéger l'âme de son compagnon des démons de l'entre-monde. Autant son propre passage se faisait sans jamais d'incident, autant faire passer un humain par cette dimension était un grand risque mais qu'Abaddon pouvait se permettre de courir. Après avoir repoussé tout les rapaces, il approcha enfin de la sortie, portant dans ses bras le corps de Kiriku. Ce contact lui rappela un souvenir très désagréable qu'il s'empressa de reflouer avant de franchir l'arche. Il laissa un dernier regard sur un monde qu'il ne connaissait que trop bien mais qui chercherait sans cesse à le tuer tant qu'il persisterait dans sa voie. Enfin, les douces lumières de son antre lui parvinrent, leur chaleur l'envellopant tendrement. Il reconnu son seul endroit de sureté à sa juste valeur juste après ce passage en Enfer. Kiriku semblait, lui aussi apprécier le lieu. Il fit courir sur la pièce un regard remplit d'émerveillement avant de complimenter Abaddon, qui ne put s'empécher de sourire.

En fait, nous avons quittés Paris. Ma magie nous a transporté dans sa banlieu éloignée. C'est ici que je me suis installé pour être tranquille mais pouvoir aller et venir dans le centre de la ville comme je le veux. Et quand à ce luxe, c'est plutôt que j'ais de bonnes relations, je ne suis moi même pas très riche. Bon, voyons donc voir ce que nous dit ce livre.

Abaddon s'assit sur l'un des divans et s'installa confortablement et il invita son compagnon à faire de même. Puis il sortit l'ouvrage de sa sacoche et l'ouvrit avec précaution. Le parchemin était vieux mais étonnement bien conservé. Il était écrit en celte mais Abaddon maitrisait cette langue autant que le Français. Il lut quelques lignes et voyant le regard intéressé de son jeune compagnon, il s'empressa de lui résumer.

Ce livre parle de Durandal mais pas de sa légende. L'histoire, on la connait: Roland a été attaqué par les basques à Ronceveaux et sachant sa mort venir, il tenta de briser Durandal sur un rocher, ce qui ne serva qu'à puleveriser la roche et ouvrir la fameuse brèche de Roland. Puis, il appela à l'aide l'archange gabriel. Avec son aide, il réussit à lancer Durandal sur des centaines de kilomètres...jusqu'à ce que l'épée de plante dans un endroit qui m'est inconnu. Je cherche justement dans ce livre le lieu où l'épée aurait pu être retrouvé. J'espère que c'est le cas sinon il va me faloir y aller à l'aveuglette et je déteste ca.

Kiriku parut encore une fois impressionné lorsque Abaddon lui raconta que le portail qu'ils avaient traversé les avait en fait conduit en périphérie de Paris et que l'homme pouvait ainsi jouir d'une tranquillité absolue tout en étant en fait qu'à deux pas de la capitale.

"Ta magie doit être extrêmement puissante Abaddon! Ça doit être pour cela que tu as autant de relations."

Mais Kiriku ne s'attarda pas là dessus, car aussitôt, Abaddon ouvrit l'ouvrage qu'il avait dérobé à la grande bibliothèque et commença à lire. S'asseyant à ses côtés, Kiriku tenta de lire par dessus l'épaule de son compagnon mais ne connaissait pas lire le celte, à la différence de l'homme en noir qui s'empressa de résumer l'histoire.
Abaddon ne paraissait pas si enjoué que Kiriku car il connaissait déjà l'histoire de l'épée et ce qu'il souhaitait savoir, c'était en quel lieu la célèbre lame était cachée désormais.

"Il a réussi à lancer Durandal à une centaine de kilomètres?! Trop fort! Mais..., tu ne penses pas que si ce livre dévoilait vraiment où se trouvait l'épée de nos jours, d'autres avant nous auraient déjà mis la main dessus?"

Kiriku semblait impressionné ce qui était une réaction normale et attendue pour un humain commun. Abaddon ne s'en étonna pas plus mais releva quand même une certaine pertinence dans la question du jeune garçon. Celui ci en plus d'être curieux et fort semblait doté d'une logique surprenante pour son jeune âge.

Personne ne l'a jamais trouvé parce que ce livre est écrit en langue très ancienne, un language qui n'est plus parlé dans ces régions depuis des décennies. En fait, c'est un étranger de passage qui a assisté à la scène et qui a écrit cet ouvrage. J'en suis certain parce que j'ais rencontré un descendant de cet homme.

Abaddon parcourut du regard le manuscrit. Les lettres étaient romanes mais le style d'écriture révélait une main de nordique. Les scandinaves avaient beaux compter très peu de lettrés, ceux ci n'en était pas moins des artistes de la plume. Après quelques lignes, le guerrier en conclut qu'il ne pourrait jamais retrouver l'épée car tout était question de repère géographique.

Je crois que nous allons devoir nous rendre sur place. Cet homme a en réalité suivit le tracé de Durandal. La seule indication précise de lieu c'est le point de départ. Ensuite, ce sont des indications comme des monts ou des forêts...Tu serais d'accord pour quitter Paris?

Abaddon avait suffisemment voyagé pour qu'une telle question ne se pose pas mais il ne savait rien de la relation entre son jeune compagnon et la capitale qui l'avait, peut être, vu grandir. Il attendit donc sa réponse patiemment

L'intérêt et l'optimiste de Kiriku remonta lorsque Abaddon lui certifia qu'il n'y avait aucun risque pour que quelqu'un ait déjà été sur les traces de l'épée car l'ouvrage qu'il possédait et les informations qu'il délivrait sur Durandal étaient écrit dans une langue extrêmement ancienne et qu'on ne parlait bien sûr plus dans la Région depuis fort longtemps. De plus, Abaddon fit part à son jeune compagnon qu'il avait déjà rencontré un descendant de l'homme qui avait jadis rédigé l'ouvrage en question.

"Mmmh, je vois! Du coup, nous avons là une belle longueur d'avance! Je suis sûr qu'à nous deux, nous retrouverons cette épée!"

Mais pour cela, Abaddon expliqua à Kiriku qu'ils leur faudrait quitter Paris et rejoindre le point de départ du trajet qu'avait effectué l'épée et qu'ensuite, il faudrait s'aider de la géographie et des différents reliefs pour parvenir jusqu'à elle. Aussi, l'homme en noir demanda à Kiriku s'il serait prêt à quitter sa ville, celle qui l'avait vu naitre. Il devait surement se demander si le garçon avait de profondes attaches ici qui lui empêcheraient éventuellement de partir. Pourtant, Kiriku n'eut aucun état d'âme et sembla même excité quant à l'idée de voyager!

"Tu plaisantes? Je rêve vraiment de voyager et de parcourir le monde! Seulement, je n'avais simplement eu aucune raison de partir jusqu'à maintenant...
Alors?! Où allons-nous et quand partons-nous?!"