Nom : Élise
Arme : Hallebarde
Apparence : Cf. Avatar
Organisation : Schiff
Présentation :
Lève-toi !Elle ne sait. Qui est-elle ? D’où vient-elle ? L’acier et les grilles qui l’enferment lui font peur. Elle a froid. Elle est nue. On lui jette quelques vêtements, une grande cape et une hallebarde. Elle ne connaît même pas les mots pour les désigner. On lui ordonne de s’habiller, de prendre son arme et de descendre dans la grande arène. Elle obéit.
Elle se retrouve seule dans cette enceinte. Beaucoup plus haut, elle devine confusément que des gens l’observent au travers des vitres. Qu’attendent-ils d’elle ? Elle obtient la réponse très vite. Les grandes portes coulissantes de l’arène s’écartent, laissant passer une créature bestiale. Qu’est-ce que c’est ? Ses mains se referment malhabilement sur le manche de sa hallebarde. Qu’est-elle censée faire ? La créature en face d’elle ne ressemble à rien qu’elle connaisse, ni à elle, ni à ceux qui s’occupent d’elle. Elle l’observe sans rien faire hurler à la mort et se diriger vers elle…
Bats-toi !Et c’est alors qu’elle se souvient. La créature en face est un chiroptère, un ennemi. Elle doit le détruire ou il la détruira. Elle doit se battre. Elle se souvient encore. Le langage des armes est le seul qu’elle sache parler. Elle brandit sa hallebarde et s’élance vers le monstre. Mais elle n’a pas anticipé la vitesse propre à la créature. Le chiroptère l’évite aisément et la lame se fige dans la paroi métallique de l’arène. Elle est confuse. Elle sait qu’elle vient de faire une erreur. Elle tire sur la lame mais celle-ci est enfoncée trop profondément pour qu’elle puisse extraire la hallebarde.
Le chiroptère gronde, derrière elle. Elle sursaute et n’évite un coup de griffes qu’au tout dernier instant. Démoralisée, elle tire encore sur sa hallebarde. Dans un grincement, son arme se libère enfin du mur. Elle la lève bien haut et l’abat sur le torse de son ennemi. Il est blessé mais sa chair se régénère aussitôt. Elle se recroqueville presque sur elle-même. Cela encore c’est une erreur, elle le sait. À grand peine, elle esquive les attaques brutales du chiroptère et riposte en le frappant au cou. La tête hideuse vole en un arc de cercle sanglant. Elle a enfin réussi.
Plus tard, ils la ramènent à sa cellule. Elle les entend parler et dire :
« Le prototype Élise n’est pas encore au point. Inutile de l’incorporer aux autres Schiffs. »
C’est alors qu’elle sait quel est son nom et qu’elle est une Schiff. Étrangement, elle est heureuse. Cela aussi, c’est une émotion nouvelle.
Apprends !Sous les yeux d’Élise, les dessins se muent en caractères, les caractères en lettres et les lettres en mots. Tout ceci a un sens. Elle peut lire. Elle sait cependant qu’on ne leur donne que des livres pour enfants et se demande ce qu’il existe d’autre. Le monde doit être plus complexe qu’on ne leur dit. Elle a déjà appris que le soleil est leur plus mortel ennemi, davantage encore que les Chiroptères. Elle découvre la musique avec un grand sourire. C’est tellement plus agréable que de se battre. Et les scientifiques hochent leurs têtes menaçantes : « Beaucoup trop sensible » alors qu’ils lui enseignent le fonctionnement des humains.
Et lorsqu’on lui laisse des moments de répit, Élise colle son oreille contre le mur de sa cellule et entend Moses et les autres parler à côté. Elle rêve à ces mots étranges comme la liberté et le pouvoir de choisir soi-même son destin. Progressivement, Élise comprend enfin ces concepts tout comme elle réalise qu’il existe une terrible maladie frappant les Schiffs, même si, en ce qui la concerne, elle ne porte pas encore de souns…
Enfuis-toi !Les autres Schiffs sont partis. Élise hésite encore dans le laboratoire dévasté. Mais cela ne dure pas bien longtemps. Depuis un certain moment, elle a pris conscience qu’elle était un échec. Elle s’avance le loin des couloirs obscures, arme au poing. Mais tout est obscur et silencieux, vide. Elle a trop attendu, il n’y a plus qu’elle désormais, du moins le croit-elle.
Les portes du bâtiments sont éventrées et grincent dans la nuit glaciale. Pour la toute première fois, Élise met un pied à l’extérieur. Le vent fait voltiger ses cheveux blonds et elle aperçoit des étoiles. Elle sourit et s’élance. Elle est libre et elle a tout à apprendre du monde…